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La renaissance de la laque cambodgienne

Deuxième volet sur l’Art au Cambodge : la laque Cambodgienne. Eric Stocker, un maître-laqueur français a fait renaître un artisanat ancestral au Cambodge et toute une filière autour de la laque et de la dorure. Itinéraire d’un sauvetage du patrimoine de l’Asie.

Photo provenant de sa page Facebook 

Originaire de la Chine il y a plus de 3000 ans, l’art du laquage s’est étendu dans toute l’Asie du Sud-Est. Appliquée à la main, la matière résineuse provenant de la sève d’arbres spécifiques, était décorative mais elle servait aussi à protéger et imperméabiliser de nombreux objets et même les bateaux. La sombre période des Khmers rouges a malheureusement fait totalement disparaître la filière des laqueurs au Cambodge dans les années 70.

En 1998, l’Union européenne missionne alors Eric Stocker, maître laqueur ayant étudié dans les plus grandes maisons, pour faire renaître ce pan de l’histoire artistique du pays.

1999 - Angkor conservation - Photo from his Facebook page

1999 - Conservation d'Angkor  - Photo provenant de sa page Facebook

Récolter la sève et former les locaux

D’abord à la tête d’un chantier-école de 12 jeunes soutenus par une ONG, le maître en dorure et polychromie a continué pendant 10 ans à former plus 350 artisans et maître-laqueurs, redonnant toutes ses couleurs à cet art du Cambodge. De la production de laque par plusieurs familles, à la fabrication de l’objet par les vanniers, en finissant par le travail de minutie et de patience du laquage et de la dorure, c’est même toute une filière économique et artistique qui a été relancée au Cambodge.

Il avait en effet d’abord retrouvé les arbres précieux comme les Acajous plantés sous le protectorat français dans la province de Kompong Thom. Puis, il a formé des agriculteurs « saigneurs » capables de lui fournir assez de sève pour commencer à former des jeunes à l’art du pelliculage de laque sur les objets en bois ou en terre.

 Photo provenant de sa page Facebook

Un atelier à Siem Reap

En 2008, Eric Stocker a ouvert avec son frère un atelier de création pour remettre la main à l’ouvrage et proposer ses créations originales plus modernes et contemporaines. Depuis Siem Reap où il a définitivement posé ses valises, le français travaille désormais aux côtés de 19 artisans cambodgiens pour de grands hôtels et architectes du monde entier.

L’équipe de Phoenix Voyages est toujours ravie de proposer la visite de Angkor Artwork, son atelier, dans les itinéraires du Cambodge.

 

 

Info en plus : le Trophée de l’UTA 2020 sort de l’atelier d’Eric Stocker

Pour la 5ème édition de l’Ultra Trail d’Angkor, dont Phoenix Voyages est co-organisateur, le trophée du Meilleur club ou de la meilleure entreprise, a été spécialement réalisé par l’atelier du maître laqueur. Cette œuvre qui a nécessité un travail très important représente une queue de Naga que l’on peut découvrir sur la terminaison des toits de pagodes cambodgiennes. La sculpture a été réalisée dans du bois d’hévéa et recouverte de 15 couches de laque naturelle. Elle a par la suite été recouverte de feuilles d’or 24 carats grâce à une technique de dorure à l’essuyé. Cette récompense unique sera décernée au club ou à l’entreprise qui aura enregistré le plus grand nombre de coureurs à l’évènement.

Premier volet de la série sur l’art : Cambodge, nouvelle scène de Street Art